L'éléphant sur le mur
Me voilà de retour dans ce monde qui brûle C'est peut-être une cure, c'est peut-être la cigüe Tu n'es qu'une cellule, tu m'as mis en cellule Je n'en ai pas la clé, est-ce que je suis fichu ?
Alors moi, je m'évade, j'oublie l'enfermement Je libère mon esprit et crée ma propre clé Juste avec ces mots qui volent à tout venant Ces mots qui viennent, issus de profondes pensées
Ou qui surgissent à moi travers de mes yeux Les choses que je vois, les scènes qui surgissent Dans les couloirs de l'IGR, elles étaient deux Une mère et sa fille serrées en plein supplice
La mère sanglote fort et sa fille la rassure Elles restent là longtemps dans les bras l'une de l'autre Moi, je regarde et je m'imagine la cassure Ce qu'elles viennent d'apprendre, peut-être ce syndrome
Confus, je vois ce désespoir trop apparent Je l'ai connu, je le connais, j'ai oublié J'étais plongé en eaux tranquilles, nonchalamment Désormais dans les eaux saumâtre, j'ai replongé
Puis j'observe, tout autour de moi, et je vois Des gens, regard perdu, qui attendent patiemment Certains, sans plus aucun espoir, le regard froid D'où je suis je le vois et puis-je le ressent
Des patients déambulent avec leurs perfusions Et cette femme chauve qui regarde l'horizon Ses yeux bleus délavés vous donne le frisson Elle regarde au loin comme une prémonition
Je m'attarde dans ce couloir et je regarde Chaque côté comme si je me regardais moi Fini les paysages qui de vert se fardent Le vert ici est la couleur du désarroi
Les patients remplissent leur rôle, de toute parts Ils patientent, sagement dans ces salles d'attente Comme si tout était normal, ils se préparent Mais leurs yeux et leurs visages les trahissent, ils mentent
L'éléphant sur le mur dans la toile suspendu Assis sur cette branche d'arbre et patientant Les Yeux fixés sur ce désert sans contenu L'éléphant recherche l'horizon inquiétant
Est-ce une métaphore? je suis en colère de la fragilité Des personnes qui le regardent en attendant Les yeux dans le désert, fragiles et inquiets Craignant que la branche ne casse, leurs vies partant
Certaines salles vous incite à la détente Plafond de ciel et d'arbres multicolores Paysages de rêves, et beautés aveuglantes Ici, ça sent la mort, quand est-ce que je sors !
17.05.2023
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