Elle prenait son bain, et l’image de son corps nu dans l’eau chaude était magnifique,
seule sa tête et son bras dépassaient de l’eau.
Sa peau blanche ,couleur de la porcelaine,
se mariait à la perfection avec l’émail de la baignoire.
Elle était immobile, ses yeux étaient clos.
Son visage était serein,
ses belles boucles brunes s’étalaient autour de sa tête en une auréole soyeuse.
Ses lèvres roses étaient entrouvertes comme si elle attendait,
endormie là, le baiser de son prince.
Les rayons de soleil filtraient à travers la brume de chaleur.
Ils éclairaient le rose du bout de ses seins.
Le bout de ses seins qui perçaient seuls,
tel des bourgeons de fleurs, la surface de l’eau.
La fenêtre, ouverte en espagnolette,
laissait entendre le chant des oiseaux.
Un merle, quelques moineaux, un pic-vert au loin. Douce mélopée rythmée.
Le bain était rempli.
Pourtant le robinet continuait inlassablement à cracher un débit d’eau douce et chaude.
L’eau s’écoulait du trop plein, dans un bruit de succion.
Son bras nu, pendait nonchalamment du bain,
sa main était suspendue à quelques centimètres du tapis de bain,
tout près de l’effleurer, dans une caresse pleine de promesse.
De son poignet, trois goutes de sang, surement les dernières,
tombèrent sur le carrelage.
Elle gisait là, tel Marat, son bain comme dernière demeure.
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