Les têtes roulent sur les tranchés en feux,
le feu court dans les veines du désert,
L'arc est bandé de la mer à la mer,
la page et vierge.
Rien n'arrête la course du sang pétrolifère,
sous le soleil salin des contrées sablonneuses,
ou s'unissent la silice et les cristaux d'histoire,
dans un magma sans digue
qui vitrifie d'un trait le génie organique.
Ressurgissent les images des bulldozers à cadavre,
qui montent et descendent au bord de la fosse,
Jouets dansants d'une mort agricole,
qui retourna les peuples et la terre dans un dernier labour,
avant de partir derrière la lune,
emmenant dans un cri les âmes historiques.
Hors de leur vue,
le dernier cultivateur range ses outils,
la plante désespère,
l'animal se couche,
l'eau se retire dans les tuyaux.
L'énergie de la comète
reprend sa route vers les confins,
loin de la terre qui se cannibalise.
Il te faut oublier la rivière, le creux des combes,
le vent cristallin qui réveille tes paupières.
Tu erreras comme un courant d'air
dans le centre commercial.
homme devenu chiffre,
tu mangeras du poulet cadavre,
Ses os sont mous, comme ton crâne qui s'éclate
sur le faux marbre brillant de la boutique.
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