à l'aube de mes vingt et un ans
j'ai reçu un sombre cadeau
envoyé la par les allemands
c'était la lettre du STO
ce matin la, pour être honnête
je ne sais même plus qui je suis
tout ce chamboule dans ma tête
que dois-je faire pour rester en vie
cette foutu guerre qui ne finit pas
la faim qui gagne nos maisons
et ce matin la je reçois
l'ordre de trahir ma nation
j'ai décidé en toute conscience
de tourner le dos aux allemands
pour entrer dans la résistance
ne pleure pas, soit forte maman
je te promets on s'reverra
je promet de n'pas t'oublier
aurevoir maman, aurevoir papa
et je m'en vais le coeur serré
cette foutu guerre qui n'finit pas
le temps qui semble s'être arrêté
depuis ce triste matin la
ce jour qui reste dans mes pensées
depuis deux semaines dans la forêt
je me suis creusé un abris
un petit trou assez discret
et ignoré des troupes ennemis
c'est pas le luxe ni le confort
c'est juste de quoi rester en vie
quelques graines pour nourrir un corps
qui s'affaiblit petit à p'tit
cette foutu guerre qui n'fini pas
et voila mon premier hiver
assis par terre bon dieu j'ai froid
je pense à mon père et ma mère
j'ai retrouvé hier au soir
deux bons amis de mon village
on a parlé jusqu'à très tard
surement trop tard vu le carnage
une patrouille nous a surpris
j'ai le temps d'sauter au fossé
j'entends trois, quatre coups de fusil
mes deux amis y sont restés
les allemands qui passe tous les jours
je prie pour qu'il ne me voit pas
et qu'aujourd'hui ne soit pas mon tour
à attendre sans le savoir
un certain huit mai quarante cinq
à attendre sans trop d'espoir
l'arrivé des américains
toujours est-il que ce matin
la forêt semble si paisible
j'entends juste dans le lointain
un bourdonnement à peine audible
arriverait-elle sur sa fin
après avoir vécu cela
serai-je encore un être humain
Merci de laisser un commentaire !
1000 caractères restants
Copyright © 2006 / 2024 Vos poèmes (partage de poèmes) — Tous droits réservés
Plan du site Créé et géré par : Thierry M. (Isidore)
Information légale - Politique de cookies