Je crois avoir enfin rencontré celle
Qui incarne pour moi l'idéal de mes jeunes années
Pure, honnête, belle et fidèle
Ce n'est pourtant plus dans mes bras que se console cette rareté.
Elle m'aima mais alors le destin cruel
Décida que mes sentiments ne fussent pas en cet instant fécondés
Que la passion que mon coeur et mon âme se devaient d'avoir pour elle
Ne parvenaient pas à transpercer les barrières de la peur de ma volonté.
Ce qui est admirable chez cet être si précieux à mes yeux
C'est qu'elle a su en peu de temps conquérir le coeur de ma raison
Pourtant la raison ne suffit pas à l'épanouissement de l'âme
Et je ne pouvais souffrir de ne pas l'aimer jusqu'à la déraison.
Ne voulant pas tromper les sentiments de cette muse
Je dus me résoudre à lui avouer
Que si Eros sait employer des millions de ruses
Mon coeur bien sot les avait jusque la toutes déjouées.
Je ne me rappelle que trop bien ces larmes qui coulèrent
Ces pleurs, coulant du visage de la pureté
J'étais fou et aurait accepté que le ciel et la terre
Me punissent de faire subir à l'innocence cette douleur non méritée.
Mais quelques temps après alors que nous nous côtoyions
Les gardes malhabiles de mon coeur eurent un moment d'inattention
Je regardais une fois de plus sa tête sur mon torse se poser
Et fut surpris de ressentir une vague de chaleur.
Je sentis tout mon corps imperceptiblement se crisper
Et sus que cette belle âme avait enfin atteint mon coeur
Bien des souffrances se dessinèrent à mon horizon
Car je ne pouvais risquer de lui infliger encore une désillusion cruelle
J'attendis que mon amour s'impose en moi de mille façon
Et que toute mon attention ne soit dirigée que vers elle.
Je crus atteindre le paroxysme du mal être
Lorsque le point haut du désir d'être avec elle me torturait
Et que je ne voulais pourtant rien lui avouer alors que peut être elle m'attendait
Peut ëtre...
Enfin vint le mompent où sûr de mes dispositions et ne pouvant plus y tenir
La sentant s'éloigner de moi je me mis à lui écrire
Mais ma verve éait si fragile et ma passion si forte qu'il était vain
Que je tente de l'exprimer de ma seule main.
Je voulus la voir
Etre confronté à son regard
Je voulus que de sa bouche, avec ses yeux me regardant
Elle me dise de vive voix qu'elle ne me voulait plus pour amant
Ses yeux mouillés étaient détournés mais c'est bien de sa bouche que j'appris
Que son amour désillusionné s'était enfui
Je la serrai alors dans mes bras
Et suis encore reconnaissant au ciel qu'elle ne me repoussa pas.
Une année a passé et toujours je pense à elle
Cela fera bientôt un an que je n'ai plus croisé son chemin
Est-ce une torture diabolique ou un caprice du destin ?
Pourtant je souris et trouve ce traitement bien cruel.
H. Clocheret (Clocherai)
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