Aurais-tu
Si tu pensais qu'il suffisait de vivre pour l'oublier,Qu'il fallait laisser tasser la neige puis prier,Prier le soleil chaque jour pour fondre cette froideur,Qui envahit ton corps de frisson à geler ton cœur.Si loin d'elle, tu détestes la route qui mène chez toi,Perdu dans tes pensées, si tu avais perçu l'émoi,Aurais-tu pris le risque de tremper dans le bonheur,Pour quelques années, quelques mois, quelques heures.
Si tu pensais qu'il suffisait de sourire pour être heureux,Qu'il fallait laisser les sentiments s'emparer de tes voeux.Contempler l'horizon et voir sa silhouette disparaitre au fond,Rentrer seul sans savoir que tu as perdu ta religion,La raison qui ta permis de combattre jusqu'à aujourd'hui,Celle qui a accéléré ton pouls, celle qui s'est enfuit.Aurais-tu pris le risque de goûter au bonheur,Pour quelques années, quelques mois, quelques heures.
Si tu pensais qu'il suffisait de se battre contre le vide,Qu'il fallait laisser le vent dessiner tes rides,Tendre la main a une inconnue pour soigner tes blessures,Gravé au fond de ta chair, au fond de ton usure.Si loin d'elle, tu déteste la compagnie, la vie,Perdu dans le passé, si tu savais qu'il n'y avait pas de sortie,Aurais-tu pris le risque d'aller chercher le bonheur,Pour quelques années, quelques mois, quelques heures.
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