7 Octobre 2023
Cette histoire que je conte aujourd'hui devant vousC'est une histoire vraie,que j'ai imaginée En lisant des horreurs qui paraissaient bien flouesCette histoire qui me hante, je vais la raconter
En ce matin d'octobre, il faisait déjà chaudMaya s'était levée, remplie de bonne humeurElle attendait ce jour depuis une semaineIl était arrivé et ça allait être chaudElle s'est apprêtée, maquillée et coifféePrête à aller danser dans cette grande plaine
Itaï, nonchalamment, attendait sa p'tite sœur Ils venaient de fêter hier à l'étrangerL'anniversaire de celle qui les a mis au monde.Mais cela fait des mois qu'ils attendent en chœurCette fête incroyable, où ils vont s'éclaterIls partent tous deux, pleins de rires à la ronde
Sofia elle, est partie très tôt dès l'aube levéeC'est un petit travail qu'elle a au festivalElle servira à boire aux jeunes assoiffésPour payer ses études et puis en profiterDe ces moments de joies, cet instant convivialBaignée dans la folie et la sonorité
Odom se reposait, car c'était samediÉtranger à cette terre, il rêvait de chez luiCe merveilleux Cambodge qu'il avait dû quitter.Jakapong , de Thaïlande, était venu iciEn quête de travail, en quête d'une autre vieSa journée de détente s'écoulait en pensées
Une journée de repos et une journée de fêteCertains priaient, ce jour de repos, ce jour saintTandis que d'autres fêtaient bruyamment ce jourC'était un jour d'octobre, c'était un jour de fêteLa jeunesse du pays s'amuse et c'est très bienPas de pensées bizarres, ici tout n'est qu'amour
Maya et Itaï dansaient depuis des heuresLa nuit était passée, l'aube l'avait remplacéeIls étaient toujours là, DJ et puis danseurs.Sofia, toujours en forme les servaient sans arrêt
Yuval, Omri, Avraham et Ilan chantaientLevant bien haut les verres qu'avaient remplis MayaAssaf, Tamar et Avidan se reposaientBuvant, discutant, et riant à pleine voix
Abdallah lui aussi s'est levé aux auroresIl s'était habillé, puis recouvert son nezPour faire de la moto, à la frontière, au bordIl est bien équipé, et tellement stressé...
Il était six heures trente lorsque c'est arrivé !Les bruits venant du ciel eclipsèrent la musique.Musique qui tout à coup venait de s'arrêter On leur a dit d'évacuer, c'est la panique !
Ce sont des balles qui sont tirées sur la fête !Abdallah a posé sa moto, allongé,Sur le sable, son fusil à l'épaule, vue parfaiteEt en ligne de mire, des jeunes apeurés...
Dès le début de l'attaque, Assaf et Tamar,Ont été transpercés par les balles ennemies,Avidan a couru, laissant là ses amisEffrayé, puis tombant en faisant une mare.
Omri et Avraham, n'auront pas eu le tempsD'atteindre une voiture afin de se sauverYuval est épuisé, lui il a réussi.Tassé dans une voiture, ils se sont échappés
Ils m'ont tiré dessus ! C'est ce qu'a dit Maya,Au téléphone, en parlant à ces parents,Ça, c'était juste avant, juste avant qu'AbdallahNe la prenne de force et l'enlève fermement
Et pendant ce temps-là, au kibboutz, endormis,Odom et Jakapong ne se sont réveillés,Que pour voir l'horreur qui les a rendormis.Cette fois à tout jamais, ils furent égorgés
A la rave partie, cette fois, c'est le cauchemar, Les corps jonchent le sol, le sable n'est que sang !Il y a ceux qui sont morts, qui gisent dans cette mare,Et puis, y a-t-il l'espoir ? Il y a ceux que l'on prend...
Ce n'était qu'une party, une partie de l'horreur Et quelques heures plus tard, l'horreur porte un nom !Et tous les noms de ceux, tués dans la torpeurEt tous les torturés qui n'ont pas pu dire Non
Tous les corps que l'on trouve, ces corps que l'on amasseTous ces petits morceaux de corps que l'on ramasseC'est votre stratégie, faire trembler la masseIls l'ont fait avant vous, ce fût inefficace
Abdallah a appelé ses parents à GazaFièrement, il dit à sa mère : j'ai tué dix juifs !Leur sang est sur mes mains et je n'en reviens pas...Elle lui dit : tu es un héros, tue-les, soit vif !
Lorsque s'est abattue sur cet immeuble, la bombe,Abdallah a rejoint, Yuval, Omri, Ilan,Avraham, Maya, Odom, quelle hécatombe !Dans le cauchemar des mères, c'est leurs âmes qui planent.
L'eau coulera si peu dans cette région déserteLe sang a remplacé quelques étendues vertes
Loin de c'qui n'a pas d'sens, ils étaient là dansantMais plus rien n'a de sens ils ont là, et dans l'sang !
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