Réveillez-vous…
Maman ?
Te rends-tu compte,De ma douleur à chaque fois que ta voix se fait plus forte,Pour simplement m’expliquer quelque chose ?Que même si bien trop souvent ta bipolarité est difficile à vivre pour nous,Nous t’aimons moi et mon frère et notre vie ne serait pas mieux sans toi ?As-tu réellement pensé à nous, comme tu l’as écrit dans tes lettres,Avant de, par deux fois, tenter l’irréparable ?Maintenant je ne peux plus boire ni voir une cannette,
Ni prendre un médicament pour soulager mes maux de tête ou mes insomnies,Sans penser à ça…Mais sache te ta collection de joncs, ne cache pas si bien,Tes lignes blanche sur l’intérieur de ton poignet droit.
Papi ?
Te rends-tu compte,De la douleur quand j’ai appris que tu allais déménager à l’autre bout de la France,Avec ta nouvelle femme, « l’amour de ta vie »,Qui a réussi à te faire passer d’athée, à chrétien dévoué ?Et de la douleur encore plus forte, quand je me suis rendu compte,Que nous ne te verrons pas moins souvent, car presque jamais tu ne nous rendais visite ?Nous ne venions plus, pour ne pas voir ta compagne, qui, petit à petit, t’éloigne de nous,Et te coince dans sa toile d’araignée, dont tu ne peux maintenant plus sortir indemne.Et ton mal-être constant, ne te fait-il pas remettre en question tes choix de vies ?Maintenant que mamie est morte, tu peux te marier à l’église avec ta marionnettiste.Tu a abandonné ma mère, au moment où elle avait le plus besoin de toi,Et je me suis retrouvée seule, face à ses larmes…
Mamie ?
J’espère que tu savais que nous t’aimions encore, et que le sang nous uni malgré ta folie.Ta bipolarité à toi non plus n’a pas toujours été facile à vivre…Et voilà qu’une phrase de trop à propos de ta mère et de l’héritage de ton feu père,Lors d’un Réveillon passé avec la seule famille qu’il nous reste dans cette région de France,C'est-à-dire toi, que tu te retrouves dehors avec toutes tes affaires…Sauf quelques-unes, que tu n’es jamais revenue chercher, elles sentent encore ton odeur,De cigarettes que j’ai passé mon temps à te dire d’arrêter…Je me demanderai toujours, ce que tu comptais noter sur ta tombe, car maman ne t’a pas laissé dire un mot de plus, et moi, j'étais en colère contre toi simplement parce queLa personne qui m’a mise au monde était en larmes et complètement effondrée.Le sentiment glacial à chacun de tes messages sans queue ni tête.Et je ne peux plus passer un Noël, sans repenser à toi, et les leçons d’astronomie, Que tu nous donnais, en fumant ta vie au bout de tes lèvres…Tu es morte d’une crise cardiaque, chienne de vie !Et c’est ta pauvre voisine qui a retrouvé ton corps à la chair putréfiée, quelques jours après.Je ne suis pas venue à ton enterrement, car j’étais encore trop en colère,Mais je le regrette, je suis tellement désolée…Je te pardonne, tu peux reposer en paix…Mais attends, que voulais-tu écrire sur ta tombe, alors que tu t’es fait incinérer ?…
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