Tandis que le printemps laisse sa place à l'été, je me souviens des rires refroidis de l'hiver, de flammes et de soupirs, qui naquirent dans le précédent vent d'automne. Les saisons se joignent, forment l'année dans le sablier aux mille écoulements.
Telles ces vagues qui laissent sur la grève une écume rêveuse, les saisons défilantes laissent en nous une ombre-marque, fugace-indélébile, comme l'enfance roseau dans notre esprit errant dans les marais. Souvenirs tombant comme des feuilles, gelant comme l'eau des cascades, migrant comme tant d'oiseaux, brillant comme tant d'astres, une poignée dans le sablier, moment extrait d'un amas de prévisions météorologiques tombées dans l'oubli.
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