LE LAC DU BOURGET - JOYAU DE LA SAVOIE
En ce glacial samedi de janvier
Mon train serpente entre monts et vallées.
A la mer aujourd’hui je fais une infidélité,
Je roule vers les Alpes, la Savoie, ses sommets.
Sur mon parcours, bien des champs inondés
Qui luisent au grand soleil, et des arbres givrés.
Les collines du Morvan aux courbes adoucies,
Les villages perchés ou dans les vaux blottis.
Je traverse la France, c’est un si beau pays,
Que l’on aille vers le nord, le centre ou le midi !
Je connais le trajet et je sais que bientôt
S’offrira à mes yeux le plus beau des tableaux.
La Nature est un peintre plus doué que Picasso,
Le spectacle est gratuit, nul besoin de pinceaux !
Juste avant Aix-les-Bains, le train longera la rive,
J’en prendrai plein les yeux, l’émotion sera vive.
Ça y est, je l’aperçois, joyau dans son écrin
De montagnes et d’azur, majestueux, serein.
Mon train a ralenti, prolongeant le plaisir.
Beau lac je te chéris, tu m’attires et m’inspires.
Te revoir me replonge dans d’heureux souvenirs.
Vois ! sur mon visage se pose un doux sourire.
Lamartine en son temps te dédia un poème.
A mon tour, avec des mots tout simples, te dire que je t’aime.
Loin de moi la tristesse et la mélancolie.
A ta vue, une indicible joie m’envahit.
Tous ces lieux reconnus le long de mon parcours
Me renvoient des images de bonheur et d’Amour :
Balades main dans la main, bains parmi les canards,
Panoramas somptueux au Semnoz, au Revard,
Un contact émouvant avec dame Nature.
J’ai aimé près de toi être en villégiature.
Le soleil saupoudre ta surface de pépites dorées
Qui dansent au fil de l’onde selon leur destinée.
Des roselières, il fait jaillir des bouquets d’étincelles.
Spectacle immuable : des myriades de foulques et de sarcelles
Flottent, telles des bouchons sur l’eau, en se laissant bercer.
Plus loin, des cormorans, sur leurs piquets perchés
Déploient tout grand leurs ailes pour les faire sécher.
Tiens, une petite poule d’eau, puis un grèbe huppé.
Ils sont tous encore là, comme dans mes souvenirs,
Fidèles au rendez-vous pour mon plus grand plaisir.
Hélas auprès de toi je ne fais que passer.
Les minutes écoulées, vide est le sablier.
Le train quitte tes berges pour une autre contrée.
A regret je referme cette parenthèse enchantée,
Une superbe image à garder en mémoire.
Un jour je reviendrai, ce n’est qu’un au revoir !
Kiki22- 20.01.2024
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