La petite rivière qui rêve
Un cours d'eau filant à vive allurePressé de fuir le couvert des arbresEnvieux de découvrir ce que cache le grand murUne muraille de conifères et ses confrères et leur verte barbe
Sillonnant entre rocher et mottes de terreFrappant les rives depuis de nombreux hiersCohabitant avec le poisson, la grenouille et le cerfÀ l'origine un ru, à l'arrivée une petite rivière
Mais voilà bien longtemps que le ciel lui est inaccessibleLa voûte de feuillages est devenu son paysageIl rêve jour et nuit de revoir le ciel pour le passer au criblePouvoir l'étudier sous toutes ses coutures n'est à ses yeux qu'un mirage
Chaque jour il ne peut se contenter que d'un trou dans la toile verteUn minuscule orifice laissant entrevoir un bout de l'extérieurUn ciel bleu, une nuit noire ou un nuage blanc inerteTant d'image qu'il se représente à partir d'une fugace lueur
Puis un jour la rivière quitta le couvert des arbres protecteursElle plongea dans le plus grand des fleuves de cette terre ronde Celui ci rejoins la plus grande des mers du secteur Qui se fondit alors dans l'océan le plus vaste du monde
Et arrivé au bout de son voyageSi loin de sa prison verteAprès des années sous le ciel bleu, la nuit noir et ses nuagesLa petite rivière regrettait quand elle était inerte
Avant elle courait à travers le monde vers un but qu'elle ne soupçonnait pasImaginant le ciel qui nourrissait ses rêves les plus radieux Rêvant alors chaque nuit de l'endroit où s'arrêteront ses pasSon imagination lui donnait envie de vivre et de fredonner cet air mélodieux
Où s'arrêtera mon épopée ? Quand le ciel me sera-t-il dévoilé ?Puisse ne jamais m'en lasserJe préfère rêver que regarder
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