(Première manifestation poétique de ma guérison)
*Repos : préparation du bac de Français*
On peint le monde tel qu’on compte le juger ;
On verse ses couleurs dans nos fioles jaugées,
Et l’on tâche d’en faire un mélange homogène
Concentrant les vapeurs de ce qui nous en gêne ;
On crée parfois même un panel d’effluences
Comptant de la puanteur l’ensemble des nuances ;
Une fois extraites toutes les immondices,
Formant de notre ouvrage un immonde appendice,
On signe notre toile ;
Et de rage on s’écrie : Le monde est répugnant ! Le monde est tout flétri !
Alors, braves peintres, sachez choisir vos tons ;
Pour adoucir vos traits, usez d’un doux coton,
Et non de votre pouce, abîmé et trop rêche ;
Il faut pouvoir jouir de l’image qu’on prêche ;
On ne décide pas des outils et pinceaux
Posés dès le départ aux creux de nos berceaux ;
Mais nous, certainement, sommes qui choisissons
D’en peindre un creux abîme, ou d’heureuses moissons ;
On peint le monde tel qu’on compte le juger :
On naît rois des châteaux qu’on choisit d’ériger.
D.B.K. composé le mardi 9 juin 2015.
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