Hello my tramway (4)
Je marche errant dans ce véhicule gigantesque puis je me repose, non mes amis, non je ne me repose pas. Perdu dans ma vague, coincé dans mes algues mentales, projeté trop tôt à l’eau. Perdu et prisonnier. Prisonnier de mes obsessions. Le stylo crie. Le papier flambe. L’obsession ne s’arrête pas. Je dois écrire, pour une raison inconnue, je veux, je ne peux que vouloir prendre la plume. Entre besoin et plaisir, entre passion et pulsion.
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Actualités violentes. Certains rajoutent de l’huile sur le feu. D’autres brandissent des drapeaux blancs.
Voie B. Une femme en uniforme venue de Mars paye son ticket par carte bleue. Un mendiant reptilien compte sa faible monnaie. Un centaure alcoolisé attend sur le trottoir.
La foule devient substance acide.
La perte de raison se presse dans le karma commun.
Sur un ticket de transport, il note la pensée
d’un automne noyé loin de la pierre.
Sur un siège passager, elle a écrit :
J’habite un appartement où les nuits forment une cascade.
Un homme appelé Alex devient fou dans le tram. Armé, il tire sur un grand nombre de passagers et ainsi les abat froidement. Puis il se tire dans la tête et meurt quasiment sur le coup. On trouve chez lui une lettre de folie furieuse adressée à la vie.
Deuil d’un monde – Voie C.
Comme Cimetière. Comme cendre.
Bye my tramway...
Je descends du véhicule.
Je m'en vais vivre le monde ailleurs, ressentir les éléments
là où ce monde a cessé de se perdre.
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