Hier
Que revienne le temps des années d’insouciance
Des rendez vous galants à la fontaine Saint Mich’
Où notre bonne humeur débordait d’impatience
Dès que le soir tombait sur nos amours en friche.
Nous avions vingt ans, de l’espoir à revendre,
Et puis sous nos manteaux, des cœurs très purs et tendres ;
Ô combien de cafés, combien de cigarettes
Arpentant le boul’Mich’, avons-nous consommés
En refaisant le monde ? C’était toujours la fête
Qui nous réunissait, légèrement paumés
Au milieu des mourants ; nous voulions être ici,
Avions la tête ailleurs, mais voulions croire aussi
Que les matins chagrins, quand le doute s’épaissit,
Disparaitraient à l’aube des promesses en sursis
Près de quarante années ont chassé ces chimères
Il ne reviendra pas, je ne suis pas amer
Car nous avons croqué avec délectation
Notre chère jeunesse, et presque sans entraves,
Sans aucune certitude, avec ostentation,
Pour braver les poussifs, réfugiés dans leurs caves.
Que reste t il de tout cela ? Des souvenirs blanchis
Au fonds de nos mémoires, que l’on exhume parfois
Les soirs de désespoir, quand dehors il fait froid…
Quand dedans il fait noir et quand l’espoir fléchit…
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