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La neige à ITZER
Que peu de neige ! Ô mon village chéri !
Coeur de mes belles amours meurtries !
Fortuné qui, comme un corbeau,
De noix plein à tonner le jabot,
Des toits tuilés de tes belles demeures,
De tes infinis cieux d’heure en heure,
Contemple l’uni présent du firmament,
La Fontaine, beau parleur, nous trompa,
Renard ne saisit jamais son repas,
De débilité, l’ornithologie le disculpa
Le blanc et le noir ne se parfond-ils pas ?
Sceptiques ! Sondez la moustache DALI,
Douteurs ! Ecoutez le centenaire Ba Jilali.
Freud, fidèle en amour, tu me contamines,
ITZER, à tout jamais, ITZER ! Je rumine,
Que de vous, lecteurs, nul ne m’incrimine !
Pourrais-je un jour, ô village natal,
Essence de mes amertumes abyssales,
Spadassin de mes espérances néonatales,
Berceau de mes amours fatales,
Me dépêtrer de mes douleurs rudérales ?
Ô village natal ! Ô terre natale !
Où sont tes rus, tes sources limpides ?
Tes saules ombreux, ton élément humide ?
Ta rivière, mes chagrins et mes maux aigris,
Tu m’en avais depuis toujours nourri.
Freux, prête-moi ton intelligence, tes ailes,
Garde ta fidélité, prends cette âme tourterelle.
Apprends à ce coeur à mourir un peu.
Mustapha EL OMARI : Chefchaouen 14 Aout 1994
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