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La Taupe
Au départ, ça m’a bien fait rigoler,
La pelouse du voisin, si belle,
S’est retrouvée en une journée,
Ravagée sur toute la parcelle.
Des buttes de terres énormes,
Un terrain labouré de toutes parts,
Lui, qui jadis était plat et uniforme,
N’est plus qu’un simple désespoir.
Pas plus tard qu’hier matin,
Ce fût à mon tour de morfler,
Par le coup d’un hasard incertain,
Ma pelouse a été dévastée !
A présent, c’est un champ de bosses,
Avec des creux un peu partout,
On dirait un terrain de moto-cross,
Pas du tout à mon goût.
L’ignoble destructeur sans gène,
Est donc venu chez moi,
A fait des mottes du pied du chêne,
Jusqu’aux magnifiques Dahlias.
C’est tout de même hallucinant,
Pour ne pas dire incroyable,
De voir ce qu’un nuisible indifférent,
Peut faire à une pelouse remarquable.
Même si cette taupe est myope,
Elle aurait pu faire gaffe au moins,
Sortir de dessous terre un périscope,
Pour rester éloignée de mon terrain.
Il ne me reste plus qu’à tout piéger,
Mettre des mines ici et là,
Installer des canons de mortier,
Afin d’éviter ce genre d’hôtes ingrats.
14/06/2003
Hubert Mordain
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