Quand tu me cries dessus,
je deviens cette pelote de laine,
coincée entre les griffes d’un chat.
Je me défais lentement,
je m’amincis, je m’étiole,
laissant de moi des fragments épars, inutiles.
J’avais rêvé de devenir chandail,
de répandre ma chaleur,
d’accueillir des corps frissonnants,
de recueillir des chuchotements tout bas.
Mais comment renaître quand on n’est plus qu’un tas de fils ?
On peut bien recoller des bouts de chandelle,
mais des morceaux de laine ?
Il faudrait tant de nœuds.
À force de rafistolages,
je deviendrais un affreux patchwork,
abandonné sur un trottoir un matin de grand froid,
distendu, informe, oublié.
Alors, offre-moi ta bienveillance,
avant qu’il ne soit trop tard.
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