Tous droits réservés par Chassaigne Agnès
Jardin de mon enfance
Toi mon ainé sur tes genoux j’ai tant aimé me réfugier
Les balades jusqu’aux chevaux, dans le jardin enchanté de mamie dit « pépé » je ne peux oublier,
La tambouille, la musique que l’on chantonnait, tapant sur des clous sur des airs de Pierre Perret,
La bonne soupe au vermicelle, nous réchauffait le cœur, nos prénoms en alphabet de pâtes on adorait chercher,
Nous devenions des aventuriers, un peu explorateurs, architectes ou bien archéologues, pas peur de croire en nous, notre imaginaire devenait réalité,
L’hiver, bien au chaud, une bouillotte aux pieds, meilleur moment de fin de journée ou pépé me bordait,
Nos voix raisonnent encore dans cette salle de bain, nous riions si fort éclaboussant le marbre gelé,
L’été sous les sols pleureurs, barbotant, se rafraichissant de la chaleur pesante, courant puis plongeant dans cette piscine miniature dégonflé,
En maillots, assis dans la brouette, je te poussais les cheveux dans le vent, nos sourires à l’unisson, tu t’agrippais, je passais la bosse et la pente à dévaler,
De vos repas nous nous souviendrons, du poulet-frites, aux fraises chantilly maison, en passant par les crêpes aux douces saveurs parfumées de fleur d’oranger,
Rituel de l’après-midi nous attendions sagement de choisir notre dragée préféré dans le bocal en verre que papi nous tendait,
La gym pour papi c’était de toucher le bout de ses pieds, jamais la vieillesse l’emporterait, rester jeune dans sa tête, il savait nous épater, ne jamais s’arrêter de rêver, croire en son éternité,
L’émission du soir me faisais songeais, je désirais par-dessus tout avoir un quelconque talent, ces enfants courageux sur scène me rappelais que moi aussi je voulais réussir à avoir une personnalité,
Ces petits artistes me ramenaient à moi-même, à mon absence de compétences dans la chanson, à mes aspirations profondes du moment, à cette vérité, je ne savais pas encore qui j’étais ni qui je deviendrais,
Aujourd’hui j’ai pris ma plume, pour dire que le temps passe, mais que les souvenirs avec mes vieux sont intacts, intenses et presque aussi frais, comme si mon âme d’enfant étais resté au passé,
Je voulais partager un peu de ces instants de vie, refaire vivre ces annales qui en moi resteront gravé, jusqu’à ma mort emporté.
4.02.21
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