Tous droits réservés par Chassaigne Agnès
Dans ton cœur je suis resté ta petite fille bizarre.
Tu ne venais jamais vers moi, voilà cette phrase que tu m’as dite un soir.
Elle m’a alors sortie du blizzard.
Alors que je voyais tout noir.
Pourtant il n’a jamais été trop tard.
Pour que tu prennes ta part dans notre histoire.
Il n’y a pas de hasard.
Tu es bien le seul des deux qui soit resté sur cette terre.
Tu n’as pas eu a disputé de guerre.
Tu pouvais chercher à te rapprocher de moi.
Probablement que tu n’as pas pensé que ça pouvait aussi venir de toi.
Etre un père aimant, c’est rassurant.
Etre parent c’est un job permanent.
C’est vrai que c’est bien de donner un peu d’argent.
Mais c’est parfois aussi bien de donner de son temps.
Dans ma vie vraiment, je n’ai attendu que ces instants.
Ceux où tu étais entièrement présent.
Ces temps où l’on partageait ensemble des moments de vie.
Avec nous réunis, c’est ça la vraie vie, celle que j’ai choisis.
En quinze ans, tu n’es pas venue souvent.
A un seul moment important.
Tu aimes rester dans ta bulle probablement.
Dans ton cocon c’est moins perturbant.
Pour une fois seulement tu m’avais accordé de ton temps.
Une grande joie cela m’a procuré de te voir investi.
D’être un papi une fois c’est joli de te voir ainsi.
Découvrir ce que cela fait de porter un petit enfant qui a un mois de vie.
Je garde en mémoire ce tendre bonheur, qui m’a apporté de l’espoir.
J’ai cru que notre relation t’importait peu mais croire n’est pas savoir.
J’ai compris que ton fonctionnement été différent de la plupart des autres hommes.
Alors j’apprécie ce que tu me donnes.
Mon père tu as ta raison d’être.
Je suis heureuse de te connaître.
Je sais que lorsque j’aurais besoin de toi,
je pourrais compter sur toi, tu me répondras.
Merci pour tout ce que tu m’as transmis.
Tu as mis du bon dans ma vie.
Le moins bon je l’oubli.
Je garde en tête que si je suis ainsi,
c’est aussi grâce à ce que tu m’as appris sur la vie.
A ta façon, tu me soutiens mon père.
Je suis sans doute précieuse comme l'une de tes pierres.
Je sais que de moi tu es fier.
J’aimerais que tu retiennes l’essentiel de ce poème,
c’est que je t’aime.
11.11.20
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