I
De chacune des religions je maudis tout ! Pour vos fidèles je n'offrirai pas un sou ! Je plante de la haine et en sème partout Autour de vos tours où les corbeaux se dévouent À répandre leurs fientes célestes sur nous.
II
Un jour j'étais si triste que j'ai dit Son nom Je voulais que ma belle accepte mon pardon C'est en dernier recours que je n'ai pas dit non À porter dans mon cœur un monde à leur vision Qui nourrirait en moi peut-être une passion Je jetterai alors toute ma dévotion Sur leurs croix mon amour ferait fuir mes démons Mais avant je dois prononcer des mots profonds Pour me faire accepter parmi leur religion
III
Leurs pensées très pieuses font sortir de leurs yeux Un respect très puissant s'élevant jusqu'aux cieux Pour moi c'est bien dommage je n'ai pas ce feu Qui brûlerait en moi le fluide venimeux Qui pousse à me faire penser qu'ils sont dangereux Peut-être pourraient-ils me faire aller bien mieux Et ferait de mon être un être bon comme eux
IV
Mon cœur battrait ainsi au rythme de l'espoir Je te trouverai bien que tu sois nulle part Car j'obtiendrai la clef pour ouvrir le tiroir Libérant la clarté que tu m'avais fait voir Que j'ai tant repoussée voyant le monde en noir Mais désormais en moi j'ai la force de croire Que même dans la triste mort où tu t'égares Avec la foi je pourrai jeter un regard Sur le monde où ton âme n'appartient qu'au soir Je voudrais mourir tôt et verser des mots rares Pour sécher la souffrance de ton front blafard Je te ferais revivre en échange de boire Tous les péchés du monde et de toute l'Histoire Je suis triste d'avoir manqué ton au revoir Je voudrais tout refaire ou perdre la mémoire Je vous supplie fidèles faites-moi savoir Si un jour enfin je pourrai la revoir Je regrette beaucoup de n'avoir su prévoir Que dans un temps trop proche ce serait trop tard
V
Tu m'avais bien dit « entre nous c'est pour la vie » Je te savais fidèle mais tu es partie Nous étions dans un monde où l'amour infini Nous portait tous les deux vers un vrai paradis Où le temps se figeait quand nous étions unis Maintenant je suis seul et triste et j'ai compris Que l'éternel est large autant que notre esprit
VI
Je me sens démuni, ô Dieu mon créateur Je vous prie de vouloir pardonner mes erreurs Je ferai tout pour l'admirer au moins une heure Ou peut-être faut-il que mon âme demeure Où elle y est bénie quand le corps est ailleurs Afin de retrouver dans ses yeux la douceur Dans ses mains et sur ses joues rouges la chaleur Qui faisaient ma fierté me comblaient de bonheur Ce temps a disparu et aujourd'hui je pleure Jusqu'à ce que mon esprit se vide et se meurre Mais l'éternel est large autant que mes malheurs Et j'ai bien peur qu'ils soient aussi longs que l'horreur Que j'ai fait subir à mes frères et mes sœurs Pitié pardonnez-moi je n'étais qu'un menteur Quand je disais que vous n'étiez que des tueurs
VII
Je ne sais plus quoi faire pour être accepté Ni quoi dire de bon pour pouvoir effacer Les pensées ténébreuses que j'ai pu prêcher Je sais que vous ne voulez pas me la montrer Ni ne jamais m'ouvrir le monde où je la sais Mais je jure que quand mon heure aura sonné Je serai le meilleur des baiseurs de vos pieds Que comme j'ai pu vivre sans amour ni paix Depuis qu'elle m'a quitté pour l'éternité Acceptez au moins ma dernière volonté Je veux vivre damné mais sans elle en pensée !
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