J'habite en un lieu inconnu et déserté,J'habite une rue ne voyant nul charroi,J'habite cette rue dénommée fatalité,Une rue sombre où erre mon désarroi.
J'habite la rue de mes frères glorifiés,Ceux qui ont disparu le temps passant,À qui je pense désespérer et mortifiéEn un silence des plus assourdissants.
J'habite une rue celle de la trahison,Celle que naïf je n'ai pas su voir venir,Pour laquelle il n'existe nulle guérisonGîtant dans le jardin de mes souvenirs.
J'habite cette rue, la rue de l'absence,La rue de tant de mes amis trépassés,Tous ceux dont je perpétue l'existenceRessuscitant les reliques de leur passé.
J'habite une rue celle de la solitude,Celle qui sournoise vous frappe un jour,Qui me fait douter de mes certitudes,Qui m'a fait oublier ce qu'est l'amour.
J'habite cette rue vide, la rue du néantOù un immense désert aride s'installe,Là où je plonge dans un gouffre béant,Un abîme augurant d'une issue fatale.
Jean-Claude FISSOUN
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