Monter, monter encore, monter sans cesseCet escalier sinueux aux marches branlantes,Monter depuis l'enfance jusqu'à la vieillesse,Grimper plus haut les jambes défaillantes.
Bien périlleuse est cette si longue ascensionVers l'inconnu et vers un destin tumultueux,Vers un avenir improbable, sans concession,Vers cet horizon inquiétant et infructueux.
Plus je m'élève et plus mon passé s'éloigne,Des nuages musardent et défilent sans bruit.Comme Louis Ferdinand Céline je témoigneQue je m'achemine jusqu'au bout de la nuit.
Chaque palier où je m'arrête me fait vieillir,J'y trouve des portes hélas toujours closes,Alors pour moi il n'est pas question de faillir,Je monte dos voûté et jamais ne me repose.
Je ne vois pas celui qui devant me précède,Celui derrière moi non plus ne me voit pas,Une seule pensée en permanence m'obsèdeMonter pour m'acheminer vers mon trépas.
J'ai oublié cette notion du temps qui passe,Je me hisse vers l'empyrée machinalement,Non ce n'est plus mon âge qui me tracasseLors de cette élévation vers le firmament.
Vais-je y voir des prairies toujours vertes ?Y suis-je attendu par quelque cheval exalté ?Ou alors peut-être là-bas me seront offertesDe redoutables catacombes pour l'éternité.
Je monte donc curieux mais inquiet à la fois,Mon cœur palpite et une angoisse m'étreint,Je monte courbaturé et je me désole parfoisDe n'être qu'un mortel à ces affres astreint.
Jean-Claude FISSOUN
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