CAMPAGNE
La terre est retournée,
Par les labours profonds,
Brunâtre, décharnée,
Remonte ses bas-fonds.
Le soleil rouge et or,
Etend sa tunique,
Cape de matador,
Sur terre organique.
Perdus dans la brume,
Les champs de blanc vêtus,
Aux odeurs d’agrumes,
Me semblent abattus.
La rosée du matin,
Sur l’herbe des chemins,
Nuage de satin,
Semblable au parchemin,
Fines perles d’argent,
Semées au grès du vent,
Sur les mottes émergeant,
Servant de paravent.
Cette terre mouillée,
Aux senteurs mélangées,
A jamais non souillée,
Ne sera dérangée.
Se forme dans l’azur,
Le vol des papillons,
Aux mille courbures,
Se moquant du grillon.
S’étendent au lointain,
Mille fleurs colorées,
Brillant dans le matin,
Tel un cocon doré.
La buse est en éveil,
Et plane dans les cieux.
Emergeant du sommeil,
Le criquet est joyeux.
Des bois d’alentours,
Montent des chants d’oiseaux,
La brise dans le jour,
Fait pencher les roseaux.
Dans le bas du vallon,
Un clocher apparaît,
Le village en aplomb,
Au dessus du marais.
Des voix en sourdine,
Me parviennent au loin,
Musique anodine,
Remplie d’accords disjoints.
L’abeille en plein travail,
Butine et prend son temps.
J’entends les sonnailles,
L’écho en contretemps.
J’observe aux alentours,
Les couleurs de la vie,
Je ressens dans le jour,
Un bonheur infini.
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