L’amour s’en va, le chagrin reste
C’est toujours la même tristesse
Sur le visage du bonheur
L’éternel recommencement
Des hivers froids qui violemment
S’enroulent autour de mon cœur
L’amour s’en va, le chagrin reste
Ton cœur me redonne l’adresse
Des printemps crus sans lendemains
Là, où les violons de l’automne
À travers les jours pâles fredonnent
Inlassablement ce refrain
L’amour s’en va, le chagrin reste
La guillotine du temps, traitresse
Tranche le cou de notre amour
La blessure superficielle
Même si elle n’est jamais mortelle
Ne cicatrise pas toujours
L’amour s’en va, le chagrin reste
Les bourrasques de neige sans cesse
Tourbillonnent dans la maison
Sous l’avalanche, enseveli
Le soleil, mal-aimé, finit
Sa dernière représentation
L’amour s’en va, le chagrin reste
Solitude, tu tiens tes promesses
Toujours fidèle au rendez-vous
Dans tes saisons, les fleurs se fanent
Au rythme d’une musique en larmes
Composée pour les cœurs jaloux
L’amour s’en va, le chagrin reste
Irrémédiablement l’averse Prédit l’approche du déluge
L’amour s’en va, le chagrin reste
Et misérablement je cherche
Les clés d’un quelconque refuge
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