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Catégorie : Poèmes tristes et sentimentales
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6 h 15

 

6 h 15

 

Épiquement, l'ange annonciateur est apparu.
Par ses vibrations, de ton réveil, il m'avertissait.
À mon tour un messager, je dépêchais
pour t'assurer que j'étais à l'heure convenue.

Jamais une heure je n'ai autant vénéré,
au point que mon horloge circadienne, elle, a rythmée.
6 h 15, la fin des rêves peut-être,
mais surtout la promesse de petits bonheurs à naitre.
Évadés des bras de Morphée afin de nous retrouver,
à cet instant nos pensées convergeaient.

Dépression.

Brutalement, l'ange annonciateur s'est tu
et dans un silence assourdissant s'est muré.
Les signaux de détresse, j'ai multiplié
quand, de ton réveil, on ne m'avertit plus.

Jamais une heure, je n'ai autant détesté.
Pourtant, à moi, elle continuait de s'imposer.
6 h 15, tu n'es plus présent que dans mes songes ;
dans une réalité que tu hantes, je plonge.
Évadé des bras de Morphée afin de te retrouver,
je restais éveillé pour la moindre nouvelle guetté.

Résignation.

Maintenant l'ange annonciateur entame sa mue.
L'instrument du souvenir, il devient.
Je me prépare à ne pas l'entendre au matin.
Aucun messager n'est désormais attendu.

Jamais une heure, je n'ai autant évité,
car ton absence trop pesante se fait.
6 h 15, l'heure invisible devenue
depuis que l'espoir est sur le point d'être vaincu.
Dans les bras de Morphée, je préfère rester
à défaut pour toi de m'accepter à tes côtés.

Dénégation.

Obstinément, l'instrument du souvenir achève son œuvre :
de mon ange annonciateur, je me languis.
Les gestes, les regards dont notre passé est empli,
ne peuvent signifier qu'un silence éphémère.

Jamais à une heure, je n'ai autant cru.
Cette fois, c'est sûr, tu m'es revenu.
6 h 15, de suaves vibrations m'appellent.
Ton réveil, elles célèbrent.
Un mauvais tour en réalité.
Une revanche à coup de mirages d'Elpis sur Morphée.

À retrouver ici : https://seit1986.wordpress.com/

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