Loquacité vague du mouvement des navires fantômes ne connaissant pas le temps, écoutent le jargon des vagues et de leur oeil lucide observent les louanges du vent. Méconnus de la terre, pélagiques, errent sans but et flegmatiques, ont foi en l'onde libératrice qui unie naufrageur et cantatrice. Lacune.
Ciel cristallin, paysage intense et vent strident, fait vibrer le clapotis insolant épargné par les mouettes qui, domptées par le vent, tanguent comme de vulgaires coques prisonnières du courant. Lagune.
Glacis immergé adossé à la falaise et baie agonisant sous la bôme, fournaise. Soleil couchant et chaleur qui s'appaise, laisse place à la nuit. Rancune.
Doux chant du silence, mélodie filandreuse, qui tisse le filet de cette nuit douloureuse, repêche ce combattant argenté des profondeurs rugeuses. La lune.
Mâchicoulis observant ce doux tableau, le chant des sirènes, si loin, si beau. Et l'écaille qui complète le jas de ces eaux. Aucune.
Algue émeraude, dompte le vent, sphère chaude, charbon ardent, nuage à l'aube, nuage de sang. Brume.
Et tandis que la bulle légère continue son voyage, laisse le passé derrière, laisse s'écouler les âges, cette volonté de faire qui démonte ton visage, oublie la et espère, épopée sans image.
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