Tel le funambule sur sa ligne,
Le poète avec sa plume
Avance au fil des rimes,
A la lueur de la lune.
L'équilibre ainsi formé
Par les alexandrins jouxtés,
Doit toujours rester habile,
Il ne tient qu'à un fil.
Et alors que le sizain,
Enfin se tient,
Une virgule de trop,
Vient couper tragiquement tôt
L'élan de la phrase,
Qui aussitôt s'écrase.
Alors il faut repartir,
Gravir le monticule,
Alors il faut réécrire,
Placer la majuscule.
Et ainsi, du sommet s'élancer,
Marquer la pause de la virgule,
Reprendre son équilibre, son balancier,
Remettre de l'encre sur sa plume.
Ne surtout pas s'essouffler
Avec trop de mots,
La ligne est fragile,
Elle n'en supporte pas trop.
Enfin,
Toujours tel l'équilibriste,
Qui a traversé son fil
Et en a atteint la limite,
Le poète, d'un coup agile
Vient marquer le point final,
L'équilibre est resté stable.
Mais le poète sur son secrétaire
N'est-il pas l'Homme sur la Terre,
Essayant tous deux, en harmonie,
De donner son équilibre à la Vie.
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