Il n'est rien de charmant comme un cimetière
Où les chemins errants se perdent sous le thym,
Et des oiseaux pareils aux âmes des défunts
S'envolent vers le ciel en ballets éphèmères.
Ici, tout n'est que douceur et mélancolie
Calme qui apaise les âmes égarées.
Et ces noms, ces dates à demi effacés
Sont autant de prétextes à nos rêveries.
Mais lorsque vient le soir, s'endorment les colombes
Et les ombres de croix s'allongent sur les tombes.
Partons. Ne les troublons pas, ceux qui dorment là,
Quiets pour l'éternité, à l'abri sous la pierre
Que le temps ronge et mord. La vôtre est nue grand-père;
Reposez; demain j'apporterai des lilas.
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