J'ai le cerveau en ébullition
J'ai le cœur qui se consume
J'ai le souffle court
Une raideur cadavérique
Tel un corps qu'on exhume
Je ne crois plus à l'amour
Je suis un poison.
Les yeux grands ouverts
Même sous les paupières
La bouche grande ouverte
Le ciel sous la terre
Le vent ne m'atteint pas
Le goût a disparu
Les pensées sont perdues
Un cercle de flammes autour de moi
Parfois j'ai peur
Parfois je meurs
Parfois je vis
Parfois je crie
Souvent je souffre
Souvent je souffle
Jamais heureux
Toujours fiévreux
La lumière perce, cécité éphémère
La chaleur coule, le long du dos
Le froid s'installe sur cœur de pierre
La pénombre emprisonne mes maux
Je fais peur aux gens
Mais ce sont eux qui me font peur
Je grince des dents
Je crois que bientôt viendra l'heure
De voir rouge
Plutôt que noir et blanc
De voir rouge
Et de tout détruire, consciencieusement
J'ai les mains tremblantes
J'ai les tempes qui frappent
J'ai l'âme sanglante
Et l'esprit qui tape
Je voudrais pleurer
Mais la source est tarie
Je voudrais aimer
Mais mon cœur est parti
L'enfant grandit
La souffrance aussi
Jeunesse pourrie
Seul dans mon lit.
Serre moi,
Prend moi dans tes bras
Tue moi,
Juste pour le plaisir de me ressusciter
Ici comme ailleur
Il fait toujours froid
Et encore, voilà
Schizophrenia
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