Et quand vient la nuit, voile délicat qui flotte au-dessus du monde
Je me mets à rêver de couleurs et de chansons.
Et quand vient la nuit, fraîcheur légère qui enveloppe le monde
Je peins la toile blanche de mon plafond.
Dehors, pas une voix, pas une âme
Seulement l’air de minuit qui m’accompagne.
Sur le chemin des anneaux de Saturne,
Peut-être verra-t-on les Marcheurs Nocturnes ?
Jeunes et insouciants,
Y a ces mômes à vélo qui roulent dans les rues.
Fiers et conquérants.
Ils défient les ordres et se moquent d’être vus,
Dehors, pas une voix, pas une âme
Seulement l’air de minuit qui m’accompagne.
Sur le chemin des anneaux de Saturne,
Peut-être verra-t-on les Marcheurs Nocturnes ?
Et y a cet homme qui ramasse le gravier par terre
Chaque nuit, inlassablement il continue,
Pour le jeter aux poissons dans la rivière
Qui, indifférents, ignorent le malvenu.
Dehors, pas une voix, pas une âme
Seulement l’air de minuit qui m’accompagne.
Sur le chemin des anneaux de Saturne,
Peut-être verra-t-on les Marcheurs Nocturnes ?
Dans le port, les bateaux remuent doucement
Sur l’eau noir aux reflets de lumière dorée
Je danse dans le vent
En laissant mes pensées vagabonder.
Dehors, pas une voix, pas une âme
Seulement l’air de minuit qui m’accompagne.
Sur le chemin des anneaux de Saturne,
Peut-être verra-t-on les Marcheurs Nocturnes ?
Et quand tombent les premières gouttes de pluie
Que le ciel se met à gronder
Se faufile le chat couleur de suie
A travers l’obscurité mouillée.
Dehors, pas une voix, pas une âme
Seulement l’air de minuit qui m’accompagne.
Sur le chemin des anneaux de Saturne,
Tu rencontreras les Marcheurs Nocturnes.
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