La nature se vengeant du mal qu’on lui a fait
Nous envoie un virus qui nous tient enfermés.
Dans les heures solitaires du confinement,
Le printemps pourtant est un enchantement.
Du soleil à gogo, des fleurs et du ciel bleu,
Du jaune, du blanc du rose qui s’offrent à nos yeux
Derrière les fenêtres et au creux des jardins
Tout cela nous invite, on voudrait… mais tintin…
Les sorties sont comptées et nous voilà punis,
Condamnés que nous sommes à rester aux abris.
La moindre promenade vaut alors plus que l’or
Nous donnant énergie et détente pour nos corps.
Un jour de solitude, rongée par le cafard,
Je cherchai un refuge, un ami de hasard.
La nature sur moi a toujours le pouvoir
D’atténuer mes peines et me rendre l’espoir.
J’ai suivi le chemin qui mène vers la mer,
Le cœur lourd de chagrin et la tête à l’envers.
C’est là que je l’ai vu, grand et majestueux,
Avec son port altier et son long tronc noueux.
Maintes fois, je le sais, j’étais passée par là
Pensant à autre chose et ne regardant pas.
Mais ce jour là pourtant, ce fut une évidence
C’est à ce châtaigner qu’iraient mes confidences.
Je l’ai pris dans mes bras, j’ai pleuré contre lui,
Sa silhouette torturée m’a rappelé ma vie….
Malgré bien des tempêtes, il a su résister ;
Il est fier et solide, et plein de majesté.
Il me disait « courage », tu vas y arriver
Regarde ma sagesse et ma sérénité,
Prends exemple sur moi, qui n’ai jamais plié,
Et profites de la vie qui t’a été donnée.
Mon cœur s’est allégé, mes larmes se sont taries,
Et j’ai pu repartir, sereine, vers mon logis.
A présent c’est MON arbre, il est mon préféré
Je ne passe plus jamais sans l’avoir salué….
Dieu seul connait son âge mais c’est un vieux Monsieur
Qui chaque année renait, offrant ses branches aux cieux,
Un abri aux oiseaux, de l’ombre tout l’été,
Et à mon cœur fragile un refuge où pleurer….
C’est un peu un ami, j’ai de l’amour pour lui
Que les hommes le protègent et lui souhaitent longue vie ….
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